Connaissez-vous la différence entre la liberté et l’autonomie ?
Ce billet est fait pour vous aider à connaitre la différence et pour vous permettre d’en apprendre davantage sur la vision de la pédagogie Montessori à ce sujet. D’abord, la liberté se décompose en différents types : temporelle, du mouvement et du choix. Maria Montessori avait une vision de la liberté qui englobait ces trois types. En effet, elle prônait une liberté progressive qui s’acquerrait en démontrant une certaine responsabilité. Pour elle, l’ordre et la discipline sociale étaient nécessaires à la liberté. Ainsi, si un enfant présente un sens de l’ordre et une discipline sociale corrects, l’enseignant pourra lui accorder plus de liberté temporelle, dans ses mouvements et dans les choix qu’il aura à faire. Pour acquérir ces capacités, l’enseignant présente et modélise, durant des leçons, la façon de se comporter en communauté. Pour l’ordre, on indique rapidement aux enfants où se range le matériel, mais aussi des méthodes de travail efficaces. La liberté des enfants à, bien sûr, ses limites. La première limite a déjà été abordée et elle consiste en la responsabilité que démontre l’enfant envers les tâches qu’il a à faire, sa routine, etc. La deuxième limite repose sur la sécurité. Bien entendu, si l’enfant se met lui ou quelqu’un d’autre en danger, l’adulte interviendra pour mettre fin à la liberté de mouvement, de choix ou de temps. La dernière limite aborde l’intérêt collectif. En effet, si un enfant nuit aux autres, en faisant du bruit, en dérangeant, en étant inadéquat, l’adulte retirera encore la liberté de l’enfant. Lorsque ce dernier sera en mesure de se montrer responsable à nouveau, il pourra retrouver sa liberté. Voilà ce qui en est de la liberté de l’enfant. Maintenant, parlons autonomie. L’autonomie peut aussi être appelé indépendance par certains auteurs. En anglais, c’est d’ailleurs le terme qui est utilisé : independance. L’autonomie peut se développer dans deux sphères : la dimension sociale et celle physique. La dernière sphère réfère au fait que tout dans l’environnement de l’enfant doit être adapté à son âge. Par exemple, le mobilier doit être à sa hauteur, les robinets doivent être accessibles sans trop de difficultés, etc. Clairement, on parle ici de proposer un environnement où l’enfant n’aura pas besoin de l’adulte pour jouir de sa liberté. Dans le même sens, les activités qui sont proposées doivent être adaptées. Chez Montessori, nous parlons de périodes sensibles. D’ailleurs, elles seront le sujet d’un futur article. Ces périodes sensibles font référence au moment où l’enfant est le plus enclin à faire des apprentissages dans un domaine particulier. Plus clairement, il s’agit de proposer des activités au moment où l’enfant a l’intérêt et où son développement est le plus optimal pour réussir. Il est question ici de l’environnement préparé dont parle Maria Montessori : un environnement préparé pour les besoins des enfants. Ensuite, l’indépendance sociale dépend beaucoup de l’adulte. En effet, Maria Montessori soutenait que l’enseignant devait intervenir le moins possible pour permettre à l’enfant d’explorer. Pour lui permettre d’agir seul, le rôle de l’adulte est de montrer rapidement aux enfants ce qui est bien et ce qui est mal. Une nuance importante est toutefois à apporter. Il ne faut pas que l’enfant associe le bien à l’immobilité et le mal à l’action. Une fois que cette limite sera claire pour l’enfant, les normes communautaires pourront être enseignées. Dans tous les cas, la dignité sociale de l’enfant est à préserver. En somme, l’indépendance permet à l’enfant de comprendre les limites du monde qui l’entoure et la liberté est ce qui découle de l’autonomie et de la responsabilité de l’enfant. Des questions ? Commentez ce billet !
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AuteurPier-Andréa Lebrun, enseignante et passionnée de la pédagogie Montessori Archives
Juillet 2018
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