plus Vous parlez de notre établissement à votre entourage et on vous répond que les écoles alternatives font des enfants rois ? Vous ne savez pas quoi répondre ? Voici des réponses pour vous !
Les écoles alternatives font des enfants responsables Avez-vous déjà entendu qu'en école alternative, les enfants font se qu'ils veulent ? C'est un mythe totalement faux. Il est vrai que les enfants ont beaucoup de liberté dans un établissement alternatif. Cependant, la liberté vient avec la responsabilité. Quand l'enfant se montre responsable, l'enseignant ou l'éducateur peut lui donner plus de choix, plus de liberté. Par exemple, en début d'année, l'enfant devra demander la permission à l'adulte pour sortir de la classe. C'est une question de sécurité. Lorsque l'enfant montrera qu'il est capable de sortir et de revenir dans un temps convenable, de façon calme et ordonnée, l'enseignant pourra lui permettre d'aller et de venir à sa guise. Il n'aura qu'à utiliser une étiquette qui indique où il est. Voici un bon exemple de liberté donnée suite à une conduite responsable. Les écoles alternatives font des enfants curieux Les enfants d'établissements alternatifs ne cessent d'argumenter ? Ce serait mal comprendre le besoin que les enfants manifestent. Ces enfants ont une curiosité incroyable qui est alimentée par les enseignants et les éducateurs. Puisqu'on responsabilise les enfants très tôt, on leur demande de comprendre le pourquoi des choses pour qu'ils soient en mesure de faire de bons choix à l'avenir. C'est donc dire que les enfants sont habitués à avoir le pourquoi derrière les décisions prises. C'est l'élément qui diffère des autres enfants. Leur curiosité les amène à questionner. Pour l'adulte, c'est une adaptation. C'est à lui à connaitre les raisons qui motivent ses décisions. Il faut, toutefois, savoir que l'enfant doit comprendre qu'à certains moments, il n'y a pas matière à discussion. C'est le cas, par exemple, des situations où la sécurité entre en jeu. La clé pour réussir avec des enfants curieux, c'est de nourrir leur curiosité tout en favorisant leur responsabilisation. Des enfants rois ? Vous saurez quoi répondre maintenant !
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Dans cet article, vous en apprendrez davantage sur le développement psychologique des enfants d’âge scolaire. En effet, il s’agit du dernier article sur les périodes sensibles. Il est important de mentionner qu’il n’y a pas de périodes sensibles d’identifiées lors du plan de développement des 6 à 12 ans. Par contre, on peut établir un portrait de leur développement psychologique, ce qui est le but du présent article.
D’abord, l’enfant de 6 à 12 ans a besoin de développer sa capacité d’abstraction et de raisonnement. Grâce au travail des sens fait de 0 à 6 ans, l’enfant est maintenant capable d’extrapoler son univers à des éléments abstraits, tels que les planètes et l’infiniment petit. On parle donc aussi de l’imagination. Non pas dans le sens des licornes et des Calinours, mais plutôt dans celui d’avoir la capacité de se souvenir, de planifier notre objectif puis de se mettre à la place de l’autre. L’enfant de 6 à 12 ans est capable de se fixer un objectif à plus long terme, car il utilise ses références antérieures et il est capable de s’imaginer réussir et profiter de l’accomplissement de sa tâche. De plus, l’explorateur intellectuel qu’est l’enfant de 6-12 ans sera plus qu’heureux d’apprendre à découvrir le «truc» derrière les différentes réalités qui nous entourent. C’est donc le «pourquoi» des choses qui intéressera ces petits êtres curieux et avides de nouveaux savoirs. Aussi, ces enfants sont en pleine quête d’indépendance. Alors qu’ils étaient en quête d’autonomie de 0 à 6 ans, les enfants de 6 à 12 ans sont maintenant dans le désir d’apprendre seuls, de découvrir les solutions seuls et de réfléchir par eux-mêmes. Parce que cela fait partie de des besoins des 6-12 ans, les enseignants Montessori favoriseront l’apprentissage des élèves par des enquêtes sur le terrain, des situations problématiques où ils devront trouver des solutions, des lectures et du matériel permettant de comprendre les généralités qui les entourent. C’est donc dire que les enseignants sont présents en classe pour guider les élèves dans leurs recherches de réponses en les outillant et en les amenant à réfléchir à leurs hypothèses et à leurs démarches. Alors qu’il était en Casa, l’enfant s’ouvrait aux autres, mais travaillait souvent en parallèle. Chez les enfants du primaire, il est maintenant important pour eux de travailler AVEC l’autre. Pendant les leçons de Grâce et courtoisie, l’enfant apprend les différents aspects à tenir en compte dans une relation. C’est la relation avec l’autre qui est au centre de tout. Il est important de souligner que nous ne voulons pas des enfants tous pareils, mais bien des êtres qui sont en mesure de s’affirmer dans le respect de l’autre. Puisque l’enfant à tendance à accorder une grande importance à ce que l’autre pense, il faut travailler avec lui pour construire sa personnalité, à lui. Outre les leçons de Grâce et courtoisie, cela se reflètera dans du travail d’équipe fréquent. Plusieurs apprentissages auront à être faits : Qui sont mes vrais amis ? Qui sont mes amis de travail et mes amis de cour d’école ? Est-ce que je travaille bien avec cet ami ? M’aide-t-il à devenir meilleur ? Finalement, le sentiment de justice et le sens moral des enfants de 6 à 12 ans sont très importants pour eux. Alors qu’ils ont appris à différencier le bien et le mal en Casa, c’est maintenant le temps de nuancer tous ces apprentissages. Pourquoi une telle règle existe-t-elle ? Est-elle juste ? Et oui ! Ce sont de petits avocats que deviennent les enfants de 6 à 12 ans. Ils le font non pas pour tester les limites, être arrogants ou désagréables, mais bien car ils ont besoin de comprendre le sens derrière les règles. Il est toutefois important de se permettre de répondre que c’est comme cela par manque de temps. Sachez quand même que le temps investis vous sera remis, car l’enfant sera en mesure de comprendre le pourquoi derrière vos décisions, de les respecter et il n’aura plus besoin de vous questionner par la suite. En somme, nos beaux enfants de 6 à 12 ans sont des petits êtres en soif intense de connaissances. Ils ne demandent qu’à en apprendre davantage sur le fonctionnement du monde qui les entoure, qu’il soit matériel ou interactionnel. À nous maintenant de mettre en place les conditions pour qu’ils apprennent par eux-mêmes les lois de la nature et du monde relationnel. Aujourd’hui, je vous présente l’avant-dernier article de notre série sur les périodes sensibles. Il s’agit ici de celles des enfants de nos classes Casa, soient ceux qui ont entre 3 et 6 ans. Dans la Garderie Alternative Montessori St-Jean, il y aura 3 groupes de Casa, pour un total de 48 enfants. Cette période de la vie d’un enfant est très importante pour la pédagogie Montessori. C’est pendant ces années que l’on aide le plus l’enfant dans son développement à l’aide du matériel Montessori. Avant cela, on établit davantage les bases en intéressant l’enfant à ce qui l’entoure et en l’aidant dans son développement moteur. Dès l’âge de 3 ans, on commence les apprentissages plus académiques en passant toujours par le jeu. En effet, le matériel rend les apprentissages faciles et intéressants pour l’enfant. Il a l’impression de jouer, alors qu’il fait une multitude d’apprentissages.
Le dernière période sensible découverte par Maria Montessori est celle du comportement social. Cette période s’étend de l’âge de 2 ans et demi, lorsqu’à 6 ans, donc pendant tout le temps en classe Casa. Pendant cette période, l’enfant veut comprendre et appliquer les lois sociales de son entourage. Il le fait en voulant aider les autres et en essayant de comprendre la bonne façon de se comporter. Dans un premier temps, l’enfant agira en tant qu’observateur pour ensuite vouloir entrer en relation avec l’autre. Comme nous l’avons vu dans le précédent article, c’est donc le moment idéal pour les leçons de Grâce et courtoisie. Le rôle de l’adulte, pendant ce temps, est de rendre les lois sociales explicitent pour l’enfant. Tim Seldin avance qu’il y a d’autres périodes sensibles pendant la fréquentation des classes Casa. En effet, il s’agit de celles de l’écriture (3-4 ans), de la lecture (3-5 ans), des relations spatiales (4-6 ans) et des mathématiques (4-6 ans). Rappelons ce qu’est une période sensible. Il s’agit d’un moment dans la vie d’un être humain pendant lequel il est curieux et il apprend presque sans effort une nouvelle compétence, habileté ou aptitude. En sachant cela, il est donc primordial de commencer l’apprentissage de l’écriture et de la lecture dès l’âge de 3 ans, car l’enfant a l’intérêt et qu’il est sensible à ces apprentissages qu’il fera sans trop de difficulté. Il est toutefois important de noter que cela n’est pas vrai lorsque l’enfant à un trouble d’apprentissage ou de développement. Heureusement, c’est le meilleur moyen de dépister de façon précoce certains troubles chez les enfants. Il faut aussi rappeler que ces apprentissages sont faits dans le plaisir et par le jeu. Il n’y a pas de pression pour que l’enfant sache lire à 3 ans. C’est plutôt l’occasion de cultiver son intérêt à le faire. La semaine prochaine, nous aborderons les périodes sensibles des enfants d’âge scolaire. Ce sera notre dernier article sur les périodes sensibles, en espérant qu’ils aient été utiles dans l’orientation de vos interventions avec vos enfants. Cette semaine, les périodes sensibles sont de retour, mais pour nos bambins cette fois-ci. Qui sont les bambins ? Ce sont les enfants de 18 mois à 3 ans. À la garderie Alternative Montessori St-Jean, nous aurons un groupe de 16 enfants de cet âge. Rappelons-nous d’abord les périodes sensibles que nous avons abordées précédemment. Il s’agit des périodes de l’ordre et du langage. Aujourd’hui, nous aborderons les périodes sensibles de la marche (mouvement), des petits objets et du raffinement sensoriel. La période sensible de la marche est l’une des plus frappante pour l’adulte. En effet, dès la première année de naissance, l’enfant veut sincèrement et ardemment se mouvoir. Cette période de la marche est relancée par celle de la coordination des mouvements qui elle, dure jusqu’à environ quatre ans. Pendant cette période, prenez de grande marche avec votre enfant. Maria Montessori a remarqué qu’ils adorent prendre ces grandes marches. Attention, l’enfant n’aura pas une cadence et un but comme nous l’avons. Il veut explorer et raffiner ses mouvements, à son rythme. C’est à NOUS de s’adapter à LUI. La période sensible des petits objets est très peu détaillée dans les ouvrages de Maria Montessori. Toutefois, on peut y comprendre qu’il s’agit d’une période qui débute à la fin de la première année de vie. Certains disent qu’elle dure seulement un an, alors que d’autres affirment qu’elle se poursuit jusqu’à l’âge de six ans. Dans tous les cas, c’est un moment où l’enfant s’intéresse intensément aux objets miniatures qui l’entourent. En effet, il prend le temps de regarder tous les petits détails, les insectes minuscules, etc. C’est à nous, comme adulte, de lui fournir le matériel nécessaire pour nourrir cet envie, tel que des loupes. Il faudra aussi s’assurer de laisser le temps à l’enfant d’observer le monde dans ses plus petits aspects. Finalement, la période sensible du raffinement sensoriel n’est pas abordée dans les écrits de Paula Polk Lillard (1972). Elle l’est toutefois dans la plupart des blogues sur la pédagogie Montessori. On parle de cette période dès l’âge de 18 mois et ce, jusqu’à 5 ans. On dit que l’enfant est un «créateur inconscient» de 0 à 3 ans, puis qu’il devient conscient après 3 ans. C’est dans cette vision que l’enfant développe et raffine ses 5 sens. Il est maintenant capable de travailler avec ses mains de façon plus consciente et contrôlée. Il explorera donc le monde grâce à ses 5 sens. Dans la pédagogie Montessori, le matériel sensoriel est très important chez les 0-6 ans. En effet, on permet à l’enfant d’affiner ses sens à l’aide des emboitements cylindriques, de la tour rose, de l’escalier brun, des boites de couleurs, du cabinet géométrique et des boites à bruits, d'odeurs et de tissus pour n’en nommer que quelques-uns. Tim Seldin recense d’autres périodes sensibles dans son ouvrage Éveiller, épanouir, encourager son enfant. La pédagogie Montessori à la maison. Pour le temps où l’enfant sera chez les bambins, Seldin ajoute les périodes sensibles de : la propreté (18 mois – 3 ans), la musique (2 – 6 ans) et celle de la politesse et de la courtoisie (2 – 6 ans). Cette dernière est bien importante dans la pédagogie Montessori. En effet, on planifie, tant chez nos petits que chez nos plus vieux, des présentations que l’on appelle grâce et courtoisie et qui sont inclues dans la partie Vie pratique de la pédagogie. Les présentations de grâce et courtoisie viennent des besoins de la période sensible de l’ordre, car elles permettent à l’enfant d’intégrer les fonctionnements de la société pour être en mesure de se sentir à l’aise dans son environnement. On introduira ces leçons surtout dans la classe Casa, sujet de notre prochain article de notre série sur les périodes sensibles. Ne le manquez pas !
Qu’est-ce qu’une période sensible ? Pourquoi Montessori y accorde-t-elle une aussi grande importance ?
Une période sensible, c’est un moment dans la vie de l’humain pendant lequel il est absorbé par un aspect particulier de son environnement. Cet intérêt intense se présente souvent par le désir de répétitions et par l’obsession. Par-dessus tout, c’est l’enfant qui veut être en contact avec le monde qui l’entoure. Comme adulte, nous devons mettre en place un environnement préparé qui répond à ce besoin précis, car si une période sensible n’est pas exploitée, l’enfant risque de perdre sa sensibilité à cet élément. C’est important, car il est question ici de langage, de l’ordre, du mouvement, etc. Il faut aussi savoir que les périodes sensibles varient beaucoup sur Internet. Maria Montessori avait identifié certaines périodes sensibles et, maintenant, différents scientifiques en ajoutent. Je présenterai donc davantage les périodes sensibles initiales, tout en abordant les nouvelles. Dans le présent article, nous allons parler des périodes sensibles de nos Nido. Quel âge ont-ils ? Les Nido sont nos poupons qui ont de 0 à 18 mois. À la Garderie Alternative Montessori St-Jean, les Nido sont acceptés à partir de 6 mois. La première période sensible est celle de l’ordre. On dit même que cette période est présente dès le premier mois de vie de l’enfant. Quand il est question de l’ordre, il faut faire une distinction entre notre vision d’adulte et celle de l’enfant. L’ordre, pour l’enfant, fait référence à un environnement qui est précis et organisé. Ce besoin est dû au fait que l’enfant souhaite catégoriser ses perceptions dans un cadre clair et constant. C’est donc l’importance du lien entre les objets qui prime pour l’enfant. De cette façon, il est capable de se repérer dans le monde dans lequel il vit. Cette période sensible dure pendant les deux premières années de la vie principalement. Certains auteurs vont même dire qu’elle se prolonge jusqu’à six ans. Le besoin de l’ordre se manifeste de différentes façons : de la joie quand les choses sont placées au même endroit qu’à l’habitude, à des crises quand elles ne le sont pas et à un désir profond de replacer les choses au même endroit lorsque l’enfant est en âge de le faire. Concrètement, assurez-vous de placer les objets pour que leur organisation soit logique pour un enfant. Ayez des bacs ou des tablettes qui regroupent les objets ayant la même utilisation. Si vous faites des rotations de jouets, essayez de remettre les jouets ayant une utilité semblable au même endroit. Aussi, essayez d’être constant dans l’utilisation des pièces. Des jouets dans une chambre incitera l’enfant à faire le lien entre le jeu et sa chambre. Si vous souhaitez proposer un endroit de repos, évitez d’emporter des jeux dans la chambre. La deuxième période sensible est celle de la langue et des mains, plus connue sous le nom de la période sensible du langage. N’oublions pas que si nous n’exploitons pas la période sensible, les aptitudes ou attitudes ne se développeront pas telles qu’elles le devraient. Dès leur naissance, les enfants doivent être exposés aux sons de leur langue. C’est important, puisqu’entre 9 et 12 mois, le cerveau de l’enfant se spécialise dans la ou les langues entendues fréquemment. En effet, avant cet âge, l’enfant est capable d’entendre les sons de toutes les langues, ce qui n’est plus le cas quand son cerveau se spécialise. Plusieurs pensent que des apprentissages virtuels ou de vive voix auront le même impact sur le développement du langage chez l’enfant. En fait, c’est tout à fait faux. Une recherche a prouvé que seule la présence d’une personne permet de réels apprentissages, au dépend des enregistrements vidéos et audios où l’apprentissage était nul. Pour ce qui est de la partie «mains», elle fait référence au besoin de l’enfant de toucher à tout. C’est son ego intérieur, son besoin fondamental de se développer, qui guide l’enfant dans ses actions pour toucher les différents objets qui l’entourent. Comme adulte, il faut donc faire attention à ne pas tout interdire à l’enfant, il faut plutôt apprendre à le responsabiliser. Voici donc les deux périodes sensibles auxquelles il faut porter une attention particulière quand on a un enfant d’âge Nido. Suivez-nous la semaine prochaine, nous verrons les périodes sensibles qui touchent les bambins, soit nos enfants de 18 mois à 3 ans. L’article d’aujourd’hui est en lien avec le précédent. En effet, il est toujours question de la discipline, mais cette fois-ci, j’aimerais vous faire connaitre les fondements de la discipline positive, notre philosophie.
Puisque l’enfant est un être social, le milieu dans lequel il vit est primordial. En effet, le milieu est une influence et un modèle à suivre pour l’enfant. C’est cet environnement qui permettra aux petits de forger leur identité, leur caractère. Voilà pourquoi Montessori accorde une importance immense à l’environnement de l’enfant. Comme expliqué dans le précédent article, l’environnement préparé permet d’avoir du mobilier et des activités qui sont à la hauteur des enfants, physiquement et psychologiquement. En considérant les enfants comme des êtres sociaux, il faut aussi éviter de les surprotéger, car nous les empêchons de développer leur confiance face aux difficultés de la vie. De plus, ils ne seront pas en mesure de se sentir signifiant et utile. C’est aussi en ce sens que l’appartenance et l’importance jouent un rôle clé. Si l’enfant ne sent pas que son apport est unique et important, son estime de lui ne sera pas bon. Pour l’aider à cheminer dans des situations difficiles, il est suggéré d’utiliser la méthode des «3R» de la réparation : Reconnaitre la situation, se Réconcilier avec l’autre et Résoudre le problème. En impliquant l’enfant dans la résolution du problème (donc dans la recherche de solutions), il sera responsabilisé et il pourra apprendre de ses erreurs. En ce sens, la responsabilité sociale est primordiale. Il est important de rappeler que l’enfant qui est surprotéger ne sera pas en mesure de faire face aux difficultés de la vie. En d’autres termes, il faut prioriser l’autonomie des enfants, pour qu’ils en arrivent à être responsables face à ce qui les entoure. Il est donc gagnant de privilégier une approche où l’on invite l’enfant à prendre part aux décisions. En faisant cela, il se sentira signifiant et utile. Dès le jeune âge, les enfants sont capables d’avoir des responsabilités. En multiâge, c’est d’ailleurs un argument de taille, car les plus vieux ont de grandes responsabilités envers les plus jeunes. En effet, ils doivent montrer l’exemple et aider les plus jeunes dans leur développement. À Montessori, le programme est fait pour des groupes de 3 âges différents. En faisant cela, les plus vieux sont considérés comme les experts qui montrent aux autres, les enfants du milieu s’inspirent encore des experts, tout en en étant pour les plus petits et ces derniers sont de vraies petites éponges qui observent et prennent l’exemple sur leurs mentors. L’an suivant, nos mentors auront de beaux apprentissages à faire quant à l’humilité à avoir pour devenir l’apprenant à nouveau. Lorsque l’enfant a un comportement qui n’est pas adéquat, il faut être en mesure de reconnaitre la perception ou l’attitude qui est en jeu pour bien intervenir. Voici une liste d’enjeux possibles :
En somme, lorsqu’il est question de discipline positive, la clé réside dans l’utilisation de la fermeté, de la bienveillance et de la préservation du lien avec l’autre. Elle réside aussi dans l’apprentissage de bonnes compétences sociales, de la confiance en soi et dans la reconnaissance de ses capacités personnelles. Connaissez-vous la différence entre la liberté et l’autonomie ?
Ce billet est fait pour vous aider à connaitre la différence et pour vous permettre d’en apprendre davantage sur la vision de la pédagogie Montessori à ce sujet. D’abord, la liberté se décompose en différents types : temporelle, du mouvement et du choix. Maria Montessori avait une vision de la liberté qui englobait ces trois types. En effet, elle prônait une liberté progressive qui s’acquerrait en démontrant une certaine responsabilité. Pour elle, l’ordre et la discipline sociale étaient nécessaires à la liberté. Ainsi, si un enfant présente un sens de l’ordre et une discipline sociale corrects, l’enseignant pourra lui accorder plus de liberté temporelle, dans ses mouvements et dans les choix qu’il aura à faire. Pour acquérir ces capacités, l’enseignant présente et modélise, durant des leçons, la façon de se comporter en communauté. Pour l’ordre, on indique rapidement aux enfants où se range le matériel, mais aussi des méthodes de travail efficaces. La liberté des enfants à, bien sûr, ses limites. La première limite a déjà été abordée et elle consiste en la responsabilité que démontre l’enfant envers les tâches qu’il a à faire, sa routine, etc. La deuxième limite repose sur la sécurité. Bien entendu, si l’enfant se met lui ou quelqu’un d’autre en danger, l’adulte interviendra pour mettre fin à la liberté de mouvement, de choix ou de temps. La dernière limite aborde l’intérêt collectif. En effet, si un enfant nuit aux autres, en faisant du bruit, en dérangeant, en étant inadéquat, l’adulte retirera encore la liberté de l’enfant. Lorsque ce dernier sera en mesure de se montrer responsable à nouveau, il pourra retrouver sa liberté. Voilà ce qui en est de la liberté de l’enfant. Maintenant, parlons autonomie. L’autonomie peut aussi être appelé indépendance par certains auteurs. En anglais, c’est d’ailleurs le terme qui est utilisé : independance. L’autonomie peut se développer dans deux sphères : la dimension sociale et celle physique. La dernière sphère réfère au fait que tout dans l’environnement de l’enfant doit être adapté à son âge. Par exemple, le mobilier doit être à sa hauteur, les robinets doivent être accessibles sans trop de difficultés, etc. Clairement, on parle ici de proposer un environnement où l’enfant n’aura pas besoin de l’adulte pour jouir de sa liberté. Dans le même sens, les activités qui sont proposées doivent être adaptées. Chez Montessori, nous parlons de périodes sensibles. D’ailleurs, elles seront le sujet d’un futur article. Ces périodes sensibles font référence au moment où l’enfant est le plus enclin à faire des apprentissages dans un domaine particulier. Plus clairement, il s’agit de proposer des activités au moment où l’enfant a l’intérêt et où son développement est le plus optimal pour réussir. Il est question ici de l’environnement préparé dont parle Maria Montessori : un environnement préparé pour les besoins des enfants. Ensuite, l’indépendance sociale dépend beaucoup de l’adulte. En effet, Maria Montessori soutenait que l’enseignant devait intervenir le moins possible pour permettre à l’enfant d’explorer. Pour lui permettre d’agir seul, le rôle de l’adulte est de montrer rapidement aux enfants ce qui est bien et ce qui est mal. Une nuance importante est toutefois à apporter. Il ne faut pas que l’enfant associe le bien à l’immobilité et le mal à l’action. Une fois que cette limite sera claire pour l’enfant, les normes communautaires pourront être enseignées. Dans tous les cas, la dignité sociale de l’enfant est à préserver. En somme, l’indépendance permet à l’enfant de comprendre les limites du monde qui l’entoure et la liberté est ce qui découle de l’autonomie et de la responsabilité de l’enfant. Des questions ? Commentez ce billet ! Plusieurs idées pour tous les âges ! Cliquez sur la photo pour vous rendre sur le site Montessori Outlet. Commandez en nommant que vous êtes parents de l'école.6 mois à 18 mois Aidez votre bébé à manipuler une balle, à l'emboiter correctement, puis à comprendre que l'objet existe toujours lorsqu'il est dans le trou. Un incontournable pour les bébés ! 18 mois à 3 ans Les boites de sons permettent aux jeunes enfants de travailler leur concentration et de raffiner leurs sens. Ils doivent bien écouter le son, puis trouver la paire. Plus vieux, ils peuvent aussi mettre les tonalités en ordre croissant ou décroissant. 2 ans à 5 ans La tour rose est un incontournable. Elle permet au jeune enfant de placer les cubes du plus petit au plus grand. Pour les plus vieux, ils utilisent le plus petit cube pour faire le tour de chaque espace de la tour. C'est un très grand travail de minutie et de concentration. Vos enfants seront maintenant initiés, sans le savoir, à la notion de volume ! 2 ans à 6 ans Les lettres rugueuses permettront à votre enfant (et surtout à son cerveau) d'enregistrer le mouvement nécessaire à la formation d'une lettre. Déjà, vous remarquerez que les voyelles et les consonnes sont de différentes couleurs. C'est une belle notion à introduire. Pour la lecture, vous pouvez fusionner (associer) deux lettres ensemble. Il est important que l'enfant connaisse le son de la lettre avant d'en connaitre le nom. 3 ans à 5 ans Les fuseaux permettent aux enfants de dénombrer correctement. S'ils n'ont pas mis la bonne quantité, ils auront un manque ou un surplus à la fin. Associer la comptine numérique avec le geste est très important pour les enfants. Cet apprentissage sera essentiel au primaire. 3 ans à 9 ans Quoi de mieux que d'associer un peu de culture à l'intérêt de votre enfant pour les casses-têtes? Alors qu'il s'amuse, vous pouvez introduire le nom des différentes provinces et territoires : «Vois-tu, ici, en brun ? C'est là où nous vivons. Nous vivons dans une province qui s'appelle le Québec.» De plus, vous pouvez utiliser les animaux miniatures de votre enfant pour les associer à des territoires particuliers. Vous pouvez faire la même chose avec le type d'arbres ou de plantes. Ah, les barres rouges et bleues ! Elles sont si polyvalentes ! Voici quelques activités possibles :
- Ordonner du plus petit au plus grand (ou l'inverse) - Compter le nombre de barres rouges et de barres bleues sur une même barre - Compter le nombre total de barres rouges et de barres bleues - Mesurer à l'aide des barres (le tapis du salon, la table de la cuisine ...) - Compter de 1 à 10 avec les barres - Comparer la barre de 10 avec le mètre |
AuteurPier-Andréa Lebrun, enseignante et passionnée de la pédagogie Montessori Archives
Juillet 2018
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